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En avril, gardons le fil !

Oui, gardons le fil, bien qu’en ce jour du premier avril il risque d’y avoir un peu de friture sur la ligne !

A propos de « gardons » nous avons pêché pour vous deux beaux spécimens de guitare-poisson exposés dans une vitrine du musée de la musique de Lisbonne (ce lieu vaut la visite).

Certains vont jusqu’à prétendre (il y a des personnes que rien n’arrête) que le modèle à quatre cordes s’accorde en carpe, un thon en dessous d’une guitare normale, et que l’on trouve donc, de l’aigue vers les graves, les notes suivantes : Fa, do (ce qui convient particulièrement bien à la musique traditionnelle portugaise), Sole et Raie. Le modèle à cinq cordes disposerait d’une corde aiguë supplémentaire d’où lui viendrait le nom de guitare-poisson-scie.

Ce qu’il y a de certain c’est que l’éminent professeur de “guitare sommaire” Bobby Lapointe aurait aimé jouer de ces instruments pour accompagner ses chansons comme “le poisson Fa” ou “la maman des poissons”.

En fait, pour redevenir sérieux, ces amusantes guitares ne sont pas vraiment utilisées dans l’interprétation du Fado. Ce chant portugais est accompagné en général par un duo formé d’une guitare classique et de l’étonnante guitare portugaise à douze cordes (avec ses mécaniques de réglage en éventail et son accordage invraisemblable en D A B E A B) .

Amalia Rodrigues et sa guitare portugaise (décoration murale)

Quant à nous, nous voilà de nouveau emportés par une troisième vague dont il semble bien que l’on ne pourra pas s’en échapper simplement par trois petits mouvements de nageoire. Alors nous prenons plaisir à évoquer, avec un mélange de nostalgie, de résignation et de tristesse, les souvenirs de bonheur du bon temps d’avant, peut-être magnifiés par notre imagination. Ne serait-ce pas un peu cela la Saudade chantée par le fado ?

C’est le mien et c’est le vôtre, ce fado,
Destin qui nous attache,
Qu’on le veuille ou non,
Aux cordes de guitare.

Chaque fois qu’on entend la plainte
Du chant d’une guitare
On est aussitôt chamboulé,
Le cœur au bord des larmes.

Oh Gens de mon Pays
Je comprends maintenant
Que cette tristesse que j’exprime
Je la reçois de vous.

Amalia Rodrigues (O Gente Da Minha Terra)

Voir le texte original et l’interprétation de Mariza.

En mars ça repart ?

Si l’on parle du virus, en France la réponse semble malheureusement être plutôt oui. La tendance va vers un durcissement des mesures de précaution. Donc la perspective de reprise des répétitions de l’ensemble Couleur Guitares au grand complet, dans les locaux de la maison des confluences, s’éloigne encore.

Nous envisageons l’organisation, à un horaire compatible avec le couvre feu, de sessions en effectif restreint (pas plus de six guitaristes) pour éviter les risques de contamination. Reste à trouver une salle pour nous accueillir. A suivre …

NOSTALGIE DU « TEMPS D’AVANT ».

La tête en l’air dans les nuages
On rêvait de tous les voyages
Avec un coeur gros comme ça
Et six cordes sous les doigts.
C’était les années guitare,
Les années couleur d’espoir,
C’était l’âge où tout est permis.
Mi, la, ré, sol, si, mi

Michel Fugain (les années guitare)

Quoi de neuf en février ?

L’espoir d’une reprise rapide de nos activités diminue encore. Certes, pour l’instant pas de réel confinement, mais le couvre feu à 18h verrouille encore un peu plus les possibilités de répétitions de notre ensemble de guitares Nantais.

Bien entendu chacun d’entre nous continue la pratique de l’instrument, en révisant régulièrement les pièces de notre actuel répertoire pour être au top lors de la reprise, et en s’évadant dans l’interprétation de morceaux pour guitare seule.

Dis, quand reviendras-tu,
Dis, au moins le sais-tu,
Que tout le temps qui passe,
Ne se rattrape guère,
Que tout le temps perdu,
Ne se rattrape plus
Barbara.

Dis, quand reviendras-tu
Époque insouciante
Qui égayait les rues
D’une foule souriante
Se pressant aux entrées
Des spectacles vivants ?
Quand ferons-nous sonner
Nos guitares comme avant ?